L'ultime départ


Routes lointaines
ramènent à fleur de mémoire
l'être aimé
et le jour noir du départ

il faisait beau pourtant
c'était la saison des oiseaux
et le bambou reprenait
toutes ses forces
il grandissait à vue d'œil

le sarrasin
qui par sa teinte noirâtre
incarne le deuil
mûrissait sur les pentes

c'était un été bien étrange
on repeuplait les étangs
et en bordure des champs
on fauchait les coquelicots