A bout de souffle


J'épargnerai mon pain
pour que les oiseaux
ne meurent plus en hiver

je penserai à vous
quand ils mangeront

je vous aimerai
pour m'avoir permis
d'être vraie

pour m'avoir parlé de
vos terres
de vos champs

ils me manqueront
vos oiseaux
pour peupler mes hivers

mais votre noblesse d'âme
comme un fruit mûri
calmera ma faim